Froid et alcool : deux clichés sur les causes de décès nuancés par les Morts de la rue
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Publié le : Dernière Mise à jour : 26.07.2017Par : Emmanuelle ChaudieuLecture : 3 min.
Ce n’est qu’une « partie visible de l’iceberg » dont le collectif Les Morts de la rue a rendu compte, le 14 décembre, en présentant son enquête « Dénombrer et décrire », portant sur la mortalité des personnes sans domicile en 2015(1).Une partie que le collectif estime néanmoins « représentative de la réalité de vie des personnes ». Selon son étude « rétrospective » et « posthume », basée sur les déclarations des tiers (amis, famille, proches…), 585 décès survenus en 2015 lui ont été signalés au 1er mai 2016. Parmi ces personnes, 497 étaient sans domicile fixe (SDF) et 88 étaient des « anciens de la rue ». Si l’on se réfère à l’étude 2008-2010 du CépiDc(Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès), « le nombre réel de décès de personnes sans domicile est évalué à 2 838, soit près de six fois le nombre de décès connus par le collectif », précise ce dernier dans son rapport. Les causes des décès dénombrés par les Morts de la rue sont connues pour 55 % des personnes : 28 % sont mortes de causes violentes (accidents, agressions) et 27 % de maladie. « Les jeunes sont plus touchés par les causes violentes, et les plus âgés par la maladie. »Il s’agit en très grande majorité d’hommes…
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