Publié le : Dernière Mise à jour : 26.09.2017Par : Eléonore VariniLecture : 2 min.
« Camille, hystérique », « Lili, prostituée », « Amandine, Apache », « Victoire, « insoumise” », « Blanche, rebelle », « Marguerite, perverse et suicidaire », « Dom, cheffe de bande », « Virginie, errante et punk », « Valérie, anorexique-boulimique »… Elles sont toutes là, ces femmes qui représentent chacune une figure des « mauvaises filles » de 1840 à aujourd’hui. Plus riche encore que l’exposition que leur avait consacrée en 2015 le centre Enfants en justice(1), le livre des historiens Véronique Blanchard et David Niget est une mine d’informations sur les jeunes filles jugées immorales « parce qu’elles remettent en cause l’image d’une féminité docile, passive, douce et disciplinée ». Au fil de près de 200 pages d’archives (caricatures, affiches, publicités, articles de presse, photographies, dessins), le lecteur arpente les lieux, plutôt urbains, qui constituèrent le paysage de leurs existences : logements sordides, rues populeuses, cafés miteux, fêtes foraines, maisons de passe, mais aussi maisons maternelles, couvents, maisons de redressement dites « écoles de préservation pour jeunes filles », hôpitaux psychiatriques, prisons. Présentés comme un moyen de les protéger, ces endroits…
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