Des victimes de violences déboutées du droit d’asile, dénonce le centre Primo-Levi
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Publié le : Dernière Mise à jour : 24.08.2017Par : Emmanuelle ChaudieuLecture : 3 min.
« Parmi les quelque 40 000 personnes qui sont chaque année déboutées du droit d’asile en France, certaines ont subi des actes de torture ou d’autres formes de violence politique », souligne le centre Primo-Levi dans un rapport publié le 17 novembre. Plus de 50 % des patients suivis par le centre ont ainsi été déboutés en 2015, année au cours de laquelle la France a rejeté 67 % des demandes d’asile, contre 47 % en moyenne en Europe. Pourtant, notre pays est « loin d’être “submergé” de demandes », relèvent les auteurs, signalant que sur 24,5 millions de personnes contraintes à fuir leur pays à travers le monde en 2015, 1,26 million ont déposé une demande d’asile en Europe, dont 74 468 en France.Failles de la procédureIntitulé « Persécutés au pays, déboutés en France »(1), ce document, fruit d’une enquête auprès de différents acteurs de terrain, met en lumière « les failles de la procédure ». Il explique d’abord que l’exigence de « crédibilité » demandée dans le cadre de la demande d’asile se révèle « incompatible avec la réalité psychique » des personnes victimes de torture : en effet, parmi les conséquences de celle-ci « figurent des perturbations de la mémoire qui s’expriment souvent…
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