Publié le : Dernière Mise à jour : 21.09.2017Par : Catherine Sanson SternLecture : 11 min.
A Toulouse, l’association de santé communautaire Grisélidis va au-devant des prostitué(e)s, dans la rue et sur Internet, avec une équipe qui associe des professionnelles du sanitaire et du social et des travailleuses et travailleurs du sexe, réunis par un même militantisme féministe.
Le 15 septembre, la cour d’assises de Toulouse a condamné un violeur en série à vingt-cinq ans de prison. Pour ses victimes, des prostituées nigérianes, et pour Grisélidis, l’association de santé communautaire qui les a accompagnées(1), c’est l’aboutissement d’un long et difficile parcours. En 2012, lors des tournées de nuit assurées par le bus de l’association, des femmes ont commencé à évoquer les attaques subies. « Il y avait un crescendo dans la violence hyper-inquiétant », se souvient Sonia Gonzales, infirmière de l’équipe de terrain. « Au début, elles ne voulaient pas porter plainte, explique Corinne Monnet, sa collègue éducatrice spécialisée. Une majorité d’entre elles n’avaient pas de papiers et avaient peur d’aller à la police. » Forte d’une dizaine de témoignages, l’association a donc décidé d’envoyer une dénonciation au procureur de la République, qui…
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