Publié le : Dernière Mise à jour : 01.08.2017Par : Eléonore VariniLecture : 2 min.
A Bobigny (Seine-Saint-Denis), deux immeubles sont récemment sortis de terre sur l’emplacement du premier foyer Sonacotra de la région parisienne. Il s’agissait de reloger les Chibanis tout en favorisant la mixité sociale et l’individualisation des modes de vie. Là où seuls des ouvriers immigrés partageaient hier encore leur quotidien, vivent désormais aussi des Français, des femmes, des jeunes, des réfugiés. Pour les anciens, qui ont gagné le confort – passés de chambres de 4,5 m2 à des espaces équipés de 16 m2 – en perdant l’entre-soi, il a fallu faire le deuil de la vie collective. Pour les autres, leurs nouveaux voisins, déshérités comme eux, cette résidence a permis de trouver un toit, les logements flambant neufs offrant une étape salvatrice. Une assistante sociale tient une permanence dans la résidence tous les mardis après-midi. Sylvia Zappi, journaliste au quotidien Le Monde, est venue rencontrer les occupants de cette Maison des vulnérables, pour recueillir leurs histoires. Elle a passé un mois à collecter des tranches de vie. « Les résidents en avaient été si étonnés : s’intéresser à eux et à leur petite existence, se remémore-t-elle. Qu’avaient-ils à raconter mis à part…
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