Jeunes délinquants de Marseille : « Confronter la réalité aux discours »
Article réservé aux abonnés
Publié le : Dernière Mise à jour : 14.09.2017Par : M. LB.Lecture : 3 min.
Dans un rapport de recherche inédit de l’Observatoire régional de la délinquance et des contextes sociaux (ORDCS), Daphné Bibard a étudié(1) le parcours de 500 mineurs suivis par la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) à Marseille. Plusieurs facteurs communs aux dossiers apparaissent, dont l’instabilité affective et matérielle et la désaffiliation scolaire, explique la sociologue, doctorante à l’université d’Aix-Marseille.
Quel était l’objectif de cette enquête ?Nous l’avons lancée à la suite d’une commande de la ville de Marseille, faite dans le cadre de son diagnostic local de sécurité publique. Alors que la jeunesse de la cité phocéenne est stigmatisée par l’opinion, nous avons voulu étudier les profils des mineurs pris en charge au pénal dans les cinq unités éducatives de milieu ouvert de la PJJ, pour confronter la réalité des chiffres aux discours politico-médiatiques. J’ai pu lire les plus de 1 000 dossiers suivis en 2014, les mesures prononcées ayant le plus souvent une durée de deux à quatre ans, et en exploiter près de 500. La recherche rend ainsi compte de la situation familiale, scolaire,…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques