Publié le : Dernière Mise à jour : 03.09.2017Par : C. H.Lecture : 2 min.
Diagnostiqués malades psychiatriques et en situation de handicap, les jeunes accueillis en institut thérapeutique, éducatif et pédagogique s’efforcent d’échapper à ce double étiquetage. Selon l’âge et/ou le moment de leur prise en charge, ils développent différentes stratégies à cet effet.
« L’orientation en ITEP est vécue par les jeunes comme une obligation de s’identifier à un groupe qu’ils n’ont pas choisi et dont ils rejettent pour eux la pertinence », explique Hugo Dupont. Oui, leurs pairs sont en général « fous » et « gogols » – mais pas eux. Tout en refusant ces étiquettes, certains jeunes, surtout des enfants de 6 à 12 ans, se soumettent à l’institution et à ses règles. « Cela ne veut pas dire qu’il n’y a jamais de disputes avec les éducateurs ou de moments de remise en cause de l’autorité et de l’organisation quotidienne. » Toutefois, cette catégorie de jeunes semble globalement se résigner à accepter son sort comme une sorte de fatalité. « Si je suis là, c’est parce que j’ai fait le con et maintenant j’ai plus le choix », affirme l’un. « T’as bien vu, on fait rien en classe, c’est toujours le bordel. Je sais à peine lire, je peux pas…
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