Mireille Golaszewski : « Les personnes sourdes rejettent l’appellation “handicapées” »
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Publié le : Dernière Mise à jour : 01.01.2018Par : Jérôme VachonLecture : 5 min.
Pour la plupart des entendants, le monde des sourds est une planète inconnue. Afin de permettre à tous de l’aborder, Thomas K. Holcomb, professeur en Californie, a publié en 2013 son « Introduction à la culture sourde ». Mireille Golaszewski, sa traductrice, lève le voile sur quelques aspects de cette véritable culture et plaide pour sa reconnaissance.
Peut-on parler, au sens plein du terme, d’une « culture sourde » ?Oui. Les personnes sourdes ont une langue spécifique, la langue des signes (la LSF pour la France), et une culture propre. Comme pour toutes les autres communautés humaines, langue et culture sont indissociables. La LSF est cependant une langue visuo-gestuelle qui n’a pas de trace écrite. La culture des sourds se transmet donc à l’intérieur de leur communauté, en face à face, entre pairs. La LSF fédère et cimente cette communauté et participe à la construction de l’identité des personnes sourdes. Et comme de plus en plus d’entendants l’apprennent, le champ de communication des sourds s’élargit. Ils font connaître leur culture à l’extérieur de leur communauté.Thomas K. Holcomb écrit que la culture sourde repose sur quelques valeurs…
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