Publié le : Dernière Mise à jour : 26.07.2017Par : H. C.Lecture : 1 min.
« Les anciennes pensionnaires de l’établissement créé par mademoiselle Adélaïde Perrin sont désormais considérées comme des citoyennes à part entière. » C’est ainsi que s’achèvent Les murs noirs. Nous sommes en 2004, et la romancière et animatrice d’ateliers d’écriture Sylvie Callet a recueilli durant des mois les témoignages de Gabrielle, Gisèle, Josette, Monique, Odette et plusieurs autres de ces « jeunes filles incurables » qui furent internées au sein d’un « établissement de charité » de Lyon depuis les années 1930. Les portes de l’imposante et sombre bâtisse du quartier d’Ainay se sont refermées durant plus d’un siècle sur des jeunes femmes pour des motifs variés et quelquefois surprenants. Si beaucoup d’entre elles sont handicapées ou indigentes, d’autres entrent dans cet établissement – qui accueillera plus de deux cents pensionnaires au début du XXe siècle – au motif qu’elles sont « idiotes », « peu intelligentes » ou même « rouées ». En s’appuyant sur les récits de ces anciennes « incurables » et sur de nombreuses archives, Sylvie Callet nous fait entrer dans la vie quotidienne de cette institution tenue par des religieuses. Une vie où la noirceur des murs faisait écho à la…
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