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La fabrique des précaires

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« La précarité, le sentiment qu’on est à deux doigts de tout perdre, ça s’installe peu à peu […]. On commence à sortir de la vie “normale”. On se sent différent, à l’écart. » Ce que raconte Margaux Gilquin dans Le dernier salaire, c’est ce long glissement dans un monde à part, celui d’une presque quinquagénaire qui perd son emploi d’assistante de direction et s’enfonce, la peur au ventre, dans le chômage de longue durée. Ce dernier salaire, c’est la fin tant redoutée des allocations. C’est aussi la dernière fiche de paie, reçue près de sept ans plus tôt et qui a marqué le début de cet « après » où rien n’a plus été pareil, où il n’a plus été question de vie, mais de survie, où les sentiments de honte, de culpabilité et de rejet ont grignoté insidieusement l’estime de soi. Margaux Gilquin raconte les jobdatings et autres entretiens humiliants avec de jeunes directeurs des ressources humaines suffisants et « déguisés en vedettes de séries américaines », les rendez-vous inutiles et désespérants avec des conseillers de Pôle emploi et les attentes angoissées derrière un téléphone qui ne sonne jamais et une boîte d’e-mails qui n’affiche aucune réponse aux centaines de CV envoyés. Avec rage,…
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