Publié le : Dernière Mise à jour : 19.09.2017Par : F. R.Lecture : 4 min.
Au centre pénitentiaire de Rennes, la médiation animale s’inscrit dans la dynamique du projet d’exécution de peine des détenues. Un outil au service du lien et de la réinsertion.
Après une vie émaillée de souffrances et de maltraitances, Y. a été condamnée à 18 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de sa fille. Détenue au centre pénitentiaire pour femmes de Rennes, elle refusait l’idée de sortir un jour car, répétait-elle, la prison était le seul endroit où elle n’avait jamais été déconsidérée… « Face à ce leitmotiv, les outils traditionnels d’accompagnement de la peine avaient vite vu leurs limites », se souvient Catherine Mercier, psychologue chargée des parcours d’exécution des peines, qui cherchait une alternative. « L’animal pouvait être le vecteur privilégié. » C’est ainsi qu’en 2008 a commencé le projet « Autonomisation par le média du cheval ». « Cette femme est sortie vivante. Aujourd’hui, elle a un emploi, des animaux… et elle va bien », se réjouit-elle. Depuis, d’autres détenues ont profité de ce cadre visant à rompre le processus de soumission à l’autre, à améliorer l’estime de soi et à mieux s’approprier son parcours en détention.…
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