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Une humanité en bestiaire

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Une fois encore, le dessinateur Jérôme Ruillier choisit l’anthropomorphisme (attribution de caractères humains à d’autres entités, notamment les animaux) pour raconter une histoire. Cinq ans après Les Mohamed(1), sur l’immigration maghrébine, il se lance dans une bande dessinée mettant en scène un nouveau personnage déraciné, exilé et réfugié : un clandestin qu’il appelle « l’étrange ». Il lui a donné les traits d’un ours obèse au regard triste. Et son histoire est narrée du point de vue de tous ceux qui l’entourent – de la corneille qui l’observe débarquer à l’aéroport aux poissons rouges qu’il nourrit dans l’appartement qu’on lui prête à son arrivée en France, en passant par le voisin, Monsieur Robert, qui a les traits d’un crocodile et abuse de sa faiblesse, ou par Kader, son compagnon d’infortune à la tête de chat. La succession de personnages est la force de cet album engagé, qui offre ainsi une pluralité de perceptions des événements.Peu de traits, peu de détails, peu de repères d’espace et de temps dans ces cases pourtant pleines d’humanité. On ne connaîtra, en outre, jamais ni le nom ni l’origine de « l’étrange ». L’auteur parvient ainsi à exposer sa situation sans l’ancrer…
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