Dépistage néonatal de la surdité : sortir des débats archaïques
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Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Par : M. LB.Lecture : 3 min.
Opposer langue des signes et oralisation, c’est perpétuer un débat d’un autre âge, estime Jean Clarisse, directeur de l’Institut national des jeunes sourds de Chambéry. Il réagit ici à la récente recension dans nos colonnes d’un ouvrage du psychanalyste André Meynard, très critique envers la généralisation du dépistage de la surdité à la naissance depuis 2012, symptôme, selon lui, d’un « abord technoscientiste » de ce handicap(1).
« Un point de l’article m’a fait sursauter, l’amalgame fait entre dépistage précoce de la surdité, d’une part, et “sonorisation du malade” avec “disqualification” de la langue des signes française (LSF), d’autre part. Cet amalgame est désormais courant dans le cercle de la surdité, je le constate : il faut s’affirmer pour ou contre l’implant cochléaire et donc pour ou contre la LSF. Cela frôle à mon sens la radicalisation, voire l’intégrisme… et je pèse mes mots ! L’absurdité de cet amalgame n’a d’égal, pour moi, que celui du Congrès de Milan qui, en 1880, a interdit l’usage de la langue des signes dans l’enseignement, la “méthode orale” supprimant la “méthode gestuelle”. Assistons-nous…
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