Publié le : Dernière Mise à jour : 01.08.2017Par : Henri CormierLecture : 1 min.
Montrer des « personnes »,raconter des rencontres, des parcours, et prendre dans le même temps le recul nécessaire pour mieux comprendre les différents visages et les mécanismes de la grande exclusion et pour se donner les moyens d’agir… C’est à ce va-et-vient incessant entre l’immersion dans le quotidien de femmes et d’hommes à la rue, croisés au sein des structures d’accueil ou lors des tournées nocturnes, et le surplomb de l’analyse que nous convie Nicolas Clément dans Une soirée et une nuit [presque] ordinaires. Fort de son expérience à la tête de l’Uniopss et d’Emmaüs Solidarité et de son activité de bénévole de terrain, l’auteur passe au crible les nombreuses facettes du monde de la rue. Un microcosme qui a vu l’arrivée croissante de populations d’origine étrangère, de familles entières, un univers changeant qui interroge non seulement les politiques mises en œuvre afin de combattre la grande exclusion, mais aussi la posture des travailleurs sociaux. Quel est le sens du don lorsqu’il n’y a pas d’échange véritable avec les personnes à la rue ? La simple assistance n’engendre-t-elle pas « un sentiment de frustration et de déqualification » ? Comment « tisser un mince fil de confiance »…
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