Publié le : Dernière Mise à jour : 24.09.2017Par : H. C.Lecture : 2 min.
« Un monstre qui fabrique des mains noires, des têtes détraquées, des caïds jetables, des djellabas-baskets […] Un monstre dont les Frankenstein dépècent la démocratie pour lui substituer une autre, amorphe et manipulable ».… Le moins que l’on puisse dire, c’est que Philippe Pujol n’est pas tendre avec sa ville. Prix Albert Londres 2014 pour sa série de reportages « Quartiers Shit » publiée dans La Marseillaise, le journaliste a plongé dans les entrailles de la cité phocéenne et de ses quartiers nord pour comprendre les maux dont souffre aujourd’hui la deuxième ville de France. Et ils sont nombreux… Philippe Pujol nous fait pénétrer au cœur de ces quartiers délaissés où l’on deale du shit mélangé à de l’huile de vidange ou à d’autres produits tout aussi toxiques, où des minots apprennent la loi de la rue et l’argent facile en faisant les guetteurs, avant de devenir à leur tour des petits caïds et de tomber sous les balles de concurrents. Il revient pas à pas sur le parcours de ces jeunes pour qui « le trafic de drogue et les gangs […] libèrent de la honte d’être pauvre, sans emploi et incapable d’entretenir une famille ». Il nous entraîne dans un monde de zones grises où les frontières…
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