Julien Talpin : « Le système politique français a du mal à laisser se créer des espaces d’expression populaire »
Article réservé aux abonnés
Publié le : Dernière Mise à jour : 13.09.2017Par : Jérôme VachonLecture : 6 min.
La participation des habitants est l’une des lignes de force de la politique de la ville. Mais entre les intentions affichées et les réalités du terrain, l’écart est parfois important. C’est ce que décrit Julien Talpin, chercheur en science politique, qui a enquêté sur la situation de la « table de quartier » du Pile, à Roubaix. Il plaide pour la création d’espaces autonomes de participation.
A partir de 2011, vous avez mené une enquête à Roubaix. Dans quel objectif ?Cette enquête concernait le rapport des classes populaires à la politique et à l’engagement. Roubaix a une histoire très riche en termes de démocratie participative, notamment depuis la mobilisation du quartier de l’Alma dans les années 1970. Elle est par ailleurs la ville la plus pauvre de France, avec une forte implantation de populations venues d’Afrique du Nord. Tous ces facteurs rendent ce territoire passionnant pour un chercheur. J’ai étudié les dispositifs de démocratie participative tels que les conseils ou les comités de quartier… Je me suis également intéressé à la vie associative et aux initiatives politiques pour mobiliser les classes populaires. Mais depuis un an, je…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques