Recevoir la newsletter

Galère de sociologue

Article réservé aux abonnés

« Ce qu’on ne peut pas dire, il ne faut surtout pas le taire, mais l’écrire », disait le sociologue Jacques Derrida, et la phrase a marqué Mustapha Belhocine, à l’époque où, étudiant à la Sorbonne, il se projetait héritier kabyle de Bourdieu. Un peu velléitaire, obligé de travailler pour financer son cursus, Mustapha Belhocine a fini par abandonner les études. Mais pas la sociologie. Et celle-ci lui a bien servi pour supporter son quotidien de travailleur précaire. Emplois déshumanisants, supérieurs cyniques, rythmes intenables, petites humiliations… Mille sueurs et mille misères consignées au fil des jours dans un petit carnet, observées au prisme des rapports de domination, et qu’il raconte dans un pamphlet édité par la maison d’édition associative et militante Agone. Son titre ? Précaire !, avec un point d’exclamation pour dire la rage, l’absurdité et le dégoût, après avoir successivement tenté sa chance à l’aéroport de Roissy, dans une usine de conditionnement, dans un magasin de meubles et même… comme conseiller Pôle emploi. « La honte est un sentiment récurrent quand on est dans la précarité, raconte-t-il. Lorsqu’un problème, quel qu’il soit, vous tombe sur la gueule, il est…
La suite est réservée aux abonnés

Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques

S'abonner

Cet article est réservé aux abonnés

Culture

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur