Solidaires ou contraints ?

Territoires d’asile débute à Calais, dans la « jungle » présentée ces derniers mois dans de nombreux ouvrages et documentaires. Puis, très vite, les caméras de Public Sénat s’éloignent du nord de la France pour partir vers d’autres régions, en Ariège et en Dordogne, dans des territoires ruraux qui accueillent des migrants. Il s’agit de demandeurs d’asile qui étaient entassés à Calais et à qui il a été proposé de rejoindre un centre d’accueil et d’orientation. A l’automne 2015, ils ont débarqué, pour les uns, dans le petit village de Mauzac-et-Grand-Castang (400 habitants) et, pour les autres, au Carla-Bayle (800 habitants). Si cette commune de l’Ariège a une très longue tradition d’accueil des migrants et a mis en place des accompagnements pour faciliter leur accueil (transports en autocar, scolarisation des enfants dans une classe spécialisée pour les non-francophones, etc.), c’est une toute autre histoire pour les Mauzacois. Lorsque le préfet a réquisitionné une ancienne colonie de vacances afin d’accueillir 50 migrants, uniquement des hommes, la plupart originaires du Soudan, le maire n’a pas eu son mot à dire. Et la population locale, vieillissante, n’a pas forcément fait corps…