Publié le : Dernière Mise à jour : 13.06.2017Par : F. R.Lecture : 4 min.
L’adhésion des jeunes à l’idéologie radicale du djihadisme et à son mode d’action, la violence, résulte d’un cheminement progressif. Au programme : endoctrinement, isolement, embrigadement, déshumanisation.
« Le djihadisme est une forme de contre-culture, qui s’oppose à la culture démocratique jugée laxiste et dans la perdition. Cette idéologie, totalisante et totalitaire, s’impose par des normes strictes et en affirmant défendre la valeur du bien contre le mal », résume Frédérique Pernin, conseillère auprès de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). Sur ce contenu moral et normatif se construit toute une identité, qui se conçoit comme unique et absolue. « L’appartenance religieuse – selon seulement une certaine conception de l’islam – est considérée comme la seule source de l’identité, alors que le propre des sociétés démocratiques est d’affirmer que celle-ci est multiple : religieuse, sociale, familiale, culturelle… », poursuit-elle. Un cheminement sur lequel s’est penché le Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’islam (CPDSI)(1), créé en 2014 par Dounia Bouzar,…
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