Human Rights Watch dénonce la « double peine » des détenus souffrant de troubles psychiatriques
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Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Par : M. LB.Lecture : 3 min.
Inadaptée à leurs soins, la prison aggrave la souffrance des personnes atteintes de pathologies psychiatriques. Tel est le constat de l’ONG internationale Human Rights Watch, dans un rapport rendu public le 5 avril(1). De janvier à juillet 2015, l’organisation de défense des droits de l’Homme a visité huit établissements pénitentiaires français et rencontré 50 détenus. Au cours de son enquête, elle a aussi interrogé des fonctionnaires des ministères de la Justice et de la Santé, la contrôleure générale des lieux de privation de liberté et son prédécesseur, des avocats, l’Observatoire international des prisons et un représentant d’un syndicat de surveillants.Human Rights Watch rappelle qu’environ un quart des détenus présenterait une pathologie mentale, selon une étude datant de 2004 et des estimations souvent concordantes. « Une nouvelle étude indépendante sur la prévalence des troubles psychiatriques dans les prisons françaises s’impose », recommande en premier lieu l’organisation, rappelant que 113 personnes se sont suicidées derrière les barreaux en 2015. Les conditions de vie, la surpopulation, l’absence de contacts humains dans les nouvelles prisons, les tensions entre l’application…
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