Publié le : Dernière Mise à jour : 26.07.2017Par : É. V.Lecture : 2 min.
Bienvenue à Calais, son musée de la dentelle, son hôtel de ville, son théâtre et… ses migrants. Un petit livre de 54 pages plonge tout de suite dans l’ambiance de la « jungle » – ce lieu composé « de tas de détritus, d’emballages, des restes de nourriture, de vêtements et de chaussures qui pourrissent sous la pluie ». Les textes courts de Marie-Françoise Colombani et les dessins sur le vif de Damien Roudeau racontent, dans Bienvenue à Calais, la détresse de ceux qui ont fui la guerre, la haine et la terreur, qu’ils viennent de Syrie, d’Afghanistan, du Soudan, d’Erythrée ou d’ailleurs, et qui vivent là. « Certains parlent d’un “bidonville”, d’autres d’un “camp”, d’autres encore de “la lande”, mais c’est d’une véritable jungle qu’il s’agit, écrit la journaliste. Un lieu de misère, de danger, d’abandon et de drames où survivent et s’entassent dans la promiscuité la plus totale plusieurs milliers d’hommes, de femmes et d’enfants. » Avec son acolyte qui ne lâche pas son crayon pour croquer toute la misère, elle liste des chiffres chocs : l’eau stagnante et nauséabonde qui s’échappe des 89 robinets ; les 120 latrines, « insuffisantes et pas toujours engageantes », les 2 500 repas à se partager…
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