Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Par : Mélanie MermozLecture : 10 min.
Face à certains troubles alimentaires chroniques, le monde médical se révèle impuissant. Le domaine de l’Arzille, à Feurs (Loire), expérimente une prise en charge éducative et sociale. Un espoir pour des personnes ayant multiplié sans succès les séjours hospitaliers.
Clair, avec un balcon ouvrant largement sur les monts du Forez, le trois-pièces habité par les deux premiers participants au « programme d’accompagnement des personnes présentant des troubles chroniques du comportement alimentaire » est coquet. Ici, rien ne rappelle une quelconque institution médicale, pas même un pèse-personne !Pour Véronique Seignier(1), cet appartement est celui de la renaissance. Agée de 54 ans, elle souffre de troubles du comportement alimentaire depuis ses 13 ans, alternant des phases d’anorexie et de boulimie vomitive. Ce n’est qu’à 35 ans que sa pathologie est diagnostiquée, lorsqu’elle est hospitalisée pour une hémorragie du tube digestif. Au cours des deux décennies suivantes, elle s’enfonce de plus en plus dans la maladie. Hospitalisée six fois, elle rechute toujours, se coupant de plus en plus du monde. « A la fin, j’étais en isolement total, je ne sortais…
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