Publié le : Dernière Mise à jour : 24.09.2017Par : Caroline HelfterLecture : 1 min.
Malgré un curriculum vitae des plus sérieux (un diplôme d’Etat de conseillère en économie sociale et familiale et un autre d’ingénierie sociale), Françoise Maheux a tout de l’artiste de stand-up. A l’instar des humoristes pratiquant ce genre comique, qui renvoient au public, de manière décalée, un quotidien très bien observé, Françoise Maheux interpelle le lecteur, transformé en candidat à l’insertion, et lui propose une manière de jeu de l’oie. Soit un « parcours du combattant, insensé et culpabilisant », qui comprend 42 cases. De la ligne de départ à la fin de la partie – « une insertion positive et durable » –, l’interlocuteur auquel l’auteure s’adresse (allocataire du « minimal social », famille monoparentale, demandeur d’asile, chômeur en fin de droits, sans-domicile fixe, jeune plus ou moins en galère) va de guichets en salles d’attente, de rêves en sur-embêtements et de contrôles en travaux forcés. « Les parcours d’insertion m’apparaissant comme semés d’épreuves, l’image d’un jeu de “cases” s’est imposée à moi, explique Françoise Maheux. En effet, j’entendais des professionnels se plaindre d’avoir “à mettre les gens dans des cases” et aussi des allusions aux “incasables” ».…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques