Publié le : Dernière Mise à jour : 08.08.2017Par : Stéphane DurinLecture : 4 min.
« La protection de l’enfance est une politique paradoxale. Soulevant des risques juridiques majeurs (les jeunes sont pris en charge sous la responsabilité du président de département), mobilisant des ressources financières très importantes (20 % des dépenses d’action sociale en 2015), confrontée régulièrement à des critiques sévères dans les médias (en lien ou non avec les scandales générés par ses dysfonctionnements), c’est pourtant un dispositif caractérisé par un très faible niveau de structuration et de pilotage(1).Pilotage des moyens et de l’activité, en premier lieu. En l’état des systèmes d’informations existants (observés dans la plupart des départements), il est difficile de mesurer finement le volume, le contenu et la répartition territoriale des interventions. A titre d’exemple, nombre de départements peinent encore à recueillir et à analyser des informations sur le nombre de visites mensuelles – et la nature de ces dernières – des travailleurs sociaux au domicile des familles accompagnées dans le cadre d’AED [aide éducative à domicile] ou d’AEMO [action éducative en milieu ouvert]. Dans le même ordre d’idées, les départements sont rarement en capacité d’analyser l’adéquation…
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