Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Par : Jean Paul BichwillerLecture : 7 min.
« Il y a cette savoureuse et bien connue réflexion d’Albert Einstein : “Pour inventer il faut penser à côté”. A-t-on conscience à quel point il y a urgence à suivre le conseil si on veut éviter le risque imminent d’une déconstruction de la protection de l’enfance en France ? En mars 2015, l’Association nationale des directeurs de l’enfance et de la famille (ANDEF) avait alerté la secrétaire d’Etat Laurence Rossignol, au moyen d’une lettre ouverte, sur le fait que la protection de l’enfance était en danger(1). La ministre nous a reçus, écoutés et nous avons participé aux travaux préparatoires de la future loi de protection de l’enfance en cours de discussion au Parlement(2). Le texte prolonge utilement le cadre légal actuel. Les débats techniques ont été riches, ouverts et constructifs.A ce stade, une question s’impose, mais elle ne trouve pas l’écho qu’elle mérite car elle se heurte à un mur de surdité. “Les dispositions portées par la feuille de route annonciatrice de la loi et les exigences qu’elles induisent peuvent-elles sérieusement être appliquées par les services départementaux de l’ASE [aide sociale à l’enfance] et ceux qui concourent plus largement à la protection de l’enfance ?”…
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