Publié le : Dernière Mise à jour : 29.08.2017Par : Henri CormierLecture : 1 min.
« Je n’imaginais pas que mon métier serait de taper la manche […], de mendier pour vivre, pour survivre. » Revenir sur ses pas, faire défiler le film d’une vie passée dans la rue et montrer, au-delà des clichés et des généralités, le cheminement d’une existence particulière, c’est ce que fait Jean-Marie Roughol dans Je tape la manche. De l’enfance chaotique, où se mêlent l’absence des parents, la vie sans amour dans une famille d’accueil et les séjours en foyers, aux années de manche dans les beaux quartiers de la capitale, ce Parisien de 47 ans plonge progressivement le lecteur dans le quotidien d’un sans-domicile fixe. Jamais larmoyant ni complaisant, ce témoignage décrit à hauteur d’homme l’univers de la « tape », avec son lot de violences, de peurs, de solitude, mais aussi avec ses moments de solidarité entre exclus, de rigolade avec des « potes de manche » et ses rencontres providentielles. On y croise des inconnus, comme Raphaël le Polonais, Dany le Gitan ou encore Marco, le patron d’une crêperie à Pigalle, qui le sort une première fois de la rue. Mais également des figures du monde du spectacle et de la politique, comme Jean-Louis Debré, président du Conseil constitutionnel,…
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