Publié le : Dernière Mise à jour : 04.09.2017Par : Florence RaynalLecture : 13 min.
Grâce aux traitements, près de 35 ans après les débuts de l’épidémie de VIH-sida, l’espérance de vie des personnes séropositives se rapproche de celle de la population. Cependant, vieillissement précoce, précarité, solitude, stigmatisation persistante… viennent souvent voler la pleine jouissance des années de vie gagnées. Face à ces spécificités, il existe peu de réponses adaptées.
« J’ai découvert ma contamination par le VIH en 1989. A l’époque, on n’accordait que deux ou trois ans de vie aux personnes séropositives… Aussi avons-nous été dans la fureur de vivre, dans l’immédiateté. Nous n’avions rien organisé pour l’avenir, nous n’en avions pas », explique, 26 ans plus tard, Jérôme Soletti, coordinateur du collectif [im]Patients, chroniques & associés. L’arrivée des antirétroviraux en 1996 a radicalement changé la donne pour ceux que le sida n’a pas emportés. Jérôme Soletti est de ceux qui ont dû « faire le deuil du deuil ». Une chance qu’à 54 ans il savoure toujours, mais qui, pour beaucoup, a obligé à maints réajustements. « Nous avons dû nous redéfinir comme des personnages vivants, avec des chances de vieillir. Et réussir à nous projeter…
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