Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Par : É. V.Lecture : 2 min.
De la délinquance des mineurs, Hélène Mathieu ignorait tout, la première fois qu’elle a pénétré dans le centre éducatif fermé (CEF) de Doudeville (Seine-Maritime). Ancienne journaliste à Marie-Claire, puis à Psychologies magazine, elle avait envie d’animer des ateliers d’écriture dans cet établissement qui accueille 12 jeunes filles multirécidivistes de 13 à 18 ans, pour « faire découvrir à ces adolescentes en révolte le plaisir d’écrire ». « J’étais pleine de bonnes intentions, admet-elle, croyant pouvoir les faire sortir ce qu’elles avaient au plus profond d’elles-mêmes. » L’objectif de ce projet était aussi d’en tirer un livre – « mais pas une enquête, une immersion ». Une intention qui a plu à la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), lasse de la représentation des CEF dans les médias. « Il s’agissait d’un angle original, d’aller à la découverte de ces jeunes filles et des professionnels qui les accompagnent, et non de se contenter de rapporter des clichés », confie Catherine Sultan, directrice de la PJJ.C’est ainsi que, dix-huit mois après cette immersion, paraît Rebelles et révoltées, mineures derrière les grilles, qui retrace presque heure par heure les neuf ateliers menés…
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