Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Par : C. D.Lecture : 1 min.
A la mort de Sarah, David refuse de laisser emporter son corps. « Elle est sale », lâche-t-il, les mâchoires serrées, claquant la porte de sa chambre au nez de ses proches, s’installant pour une dernière toilette. Et quand, le jour de l’enterrement, la nièce de Sarah l’approche pour lui demander des détails sur sa tante, David décline. Mélange de pudeur et de distance ; ce n’est pas à lui, l’aide-soignant qui a nourri, soigné, lavé, soutenu Sarah jour et nuit dans ses derniers instants, de rapiécer les relations familiales. D’ailleurs, dans quelques jours, il s’occupera d’un nouveau patient. Le temps de quitter Sarah, de la laisser partir, sortir de sa vie. Ce nouveau patient, ce sera John, un architecte cloué au lit par un accident vasculaire cérébral, jalousement surveillé par sa famille. Et dont les enfants verront d’un mauvais œil l’intimité qui se nouera avec le soignant, au fil des nuits que celui-ci va passer à veiller le patriarche devenu grabataire. Réaliste et dépouillé, Chronic, du cinéaste mexicain Michel Franco, ne mérite pas les sévères critiques publiées après sa projection à Cannes. Certes, sa froideur déroute. Mais c’est précisément cette distance qui donne corps à…
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