Publié le : Dernière Mise à jour : 30.07.2017Par : É. V.Lecture : 2 min.
Il est rare, dans un roman destiné au grand public – ici, un pavé de plus de 700 pages –, de trouver les sigles ARS (agence régionale de santé), ASE (aide sociale à l’enfance) ou ASH (agent de service hospitalier). Sauf quand l’action se déroule dans un appartement thérapeutique rattaché à un hôpital psychiatrique qui accueille des adolescents « dont personne ne veut » : Thierry, Romuald, Aurélie, Frédéric, Roberto et les autres. Le présent infini s’arrête est une œuvre d’immersion dans laquelle il est question de violence, de symptômes, de selles, de sexe et de pulsions. Ce n’est pas pour autant un livre sur la maladie ou l’enfermement, mais plutôt une sorte de document sur le métier, éprouvant, d’infirmière en psychiatrie. Tout est lié, comme l’écrit l’auteure, Mary Dorsan : « Patients et soignants savent qu’ils souffrent ensemble de se connaître, de se fréquenter, de se lier, de se délier, de s’aimer ou de se haïr. » Rédigé sous pseudonyme, ce premier « roman » est la chronique de son quotidien, a priori rebutant, qu’elle écrit comme un journal dans lequel elle « déverse ses excès d’intérêt pour la vie de cet appartement ».Se cachant derrière un alter ego – Caroline –, l’infirmière…
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