« Les gouvernants s’accrochent à l’illusion d’un territoire et d’une identité nationale fermés »
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Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Par : Jérôme VachonLecture : 6 min.
Une photo – insoutenable – a bouleversé l’opinion publique sur la situation des réfugiés qui se pressent aux frontières de l’Europe. Le point culminant d’une évolution en cours, analyse l’anthropologue Michel Agier, qui souligne le rôle déterminant qu’y joue l’Allemagne. Les frontières n’ont jamais empêché des populations de se déplacer, rappelle-t-il aussi.
Pourquoi faut-il attendre la photo d’un enfant mort sur une plage pour que les pouvoirs publics commencent à se mobiliser en faveur de l’accueil des réfugiés ?On sentait bien qu’une évolution était en cours ces derniers jours, dans la presse comme au sein des opinions publiques. Le point culminant a été la parution de cette photo, qui provoque surtout de la sidération. Mais si l’on reprend la chronologie des événements, c’est plutôt Angela Merkel qui a donné le signal. Le gouvernement allemand, qui n’est pas connu pour faire du sentiment, a adopté une position réaliste et rationnelle, en partant du principe qu’il est illusoire de vouloir empêcher les gens de circuler d’un pays à l’autre. Ce changement de ton n’est pas venu de la France, mais du pays européen le plus riche et le plus…
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