Publié le : Dernière Mise à jour : 01.08.2017Par : Caroline HelfterLecture : 1 min.
Rien de plus logique que « de confier l’exercice d’une mesure de protection à ceux qui connaissent le mieux la personne à protéger », font observer Karine Lefeuvre, professeure à l’EHESP, et Sylvie Moisdon-Chataigner, universitaire spécialiste du droit du secteur social, médico-social et éducatif, qui ont co-assumé la responsabilité d’un colloque sur la place des familles dans la protection des majeurs vulnérables(1), dont cet ouvrage est issu. Toutefois, si la loi du 5 mars 2007 a réaffirmé la primauté familiale dans l’exercice des mesures tutélaires, nombre de contributions conduisent à se demander, avec Brigitte Feuillet, professeure de droit, si la famille est bien « l’organe le plus à même à assurer la protection des […] majeurs ». La question se pose en raison de l’évolution des structures familiales et des modes de vie, et parce qu’assumer la prise en charge d’un membre de sa famille implique des changements du rôle de chacun, souvent à l’origine de tensions et de suspicions, voire de conflits. Aussi, plutôt que « de mettre à tout prix la famille au premier plan », il peut se révéler justifié de confier tout ou partie de la mesure à une tierce personne, souligne Agnès Brousse,…
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