Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Par : Eléonore VariniLecture : 2 min.
« Ce n’étaient pas tant les paroles des gens qui me posaient problème que leur attente d’une réponse de ma part. Cela aurait exigé de comprendre ce qu’ils disaient. Mais j’éprouvais un plaisir trop intense à chercher à me dissoudre dans l’espace pour consentir à rétrograder vers une pauvre chose à deux dimensions comme la compréhension verbale », écrivait Donna Williams en 1992 dans Si on me touche, je n’existe plus, l’un des premiers témoignages littéraires d’une personne avec autisme. En 2013, Hugo Horiot, diagnostiqué Asperger, publiait quant à lui L’empereur, c’est moi et témoignait : « Quand je rêve, je vois une image, je bloque cette image et j’entre dans mon rêve. Ces images s’entrechoquent, disparaissent et reviennent. J’ai peur qu’elles ne s’échappent. Alors je les dessine. Et elles existent. A l’école, on me regarde en souriant et on me dit que je suis un “cerveau lent”. Ils ne savent pas comme les images défilent vite dans ma tête. […] Si je suis un “cerf-volant”, qu’attendent-ils pour me lâcher ? »Que ce soit au travers de la fiction ou du récit, des cinéastes et des écrivains ont évoqué la façon de vivre et de voir le monde des autistes. A partir du XIXe siècle, certains,…
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