Publié le : Dernière Mise à jour : 26.07.2017Par : Eléonore VariniLecture : 11 min.
D’origine québécoise, le dispositif TAPAJ propose à de jeunes adultes en situation de grande difficulté des heures de travail payées le jour même au sein de chantiers divers. Depuis mars 2014, il a essaimé dans douze villes de France. Reportage à Bordeaux.
Les cheveux rasés d’un côté pour les uns, multicolores pour les autres, des tatouages et des piercings comme signes d’affiliation à un même groupe, ils portent des pantalons très larges et des chaussures imposantes. La plupart du temps, ils sont accompagnés d’un ou plusieurs chiens. Appelés « zonards », « punks à chiens » ou – par les professionnels du social – « jeunes en errance », Pedro, Alexandre, Sonia, Camille et Aymeric(1) vivent à la rue ou en squat et ont tous, à un moment donné, souffert d’addictions. Ce matin, ils se sont levés de bonne heure pour retrouver derrière la gare de Bordeaux, dans le parking en plein air de la SNCF, les éducateurs de rue du CEID (Comité d’étude et d’information sur la drogue et les addictions)(2). Agnès Creyemey arrive au volant de sa camionnette. Son collègue, Adrien Merceron, est souffrant. Ce mardi, elle devra donc encadrer seule les jeunes du dispositif…
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