Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Par : C. H.Lecture : 4 min.
Le Comité national des avis déontologiques et éthiques et la commission « éthique et déontologie » du Conseil supérieur du travail social sont deux instances indépendantes à même de soutenir la réflexion éthique.
En octobre 1993, s’est tenu au Mans le procès de six professionnels d’une association de protection de l’enfance inculpés de non-dénonciation de viol sur un mineur perpétré par un autre jeune accueilli dans le même service. Ces travailleurs sociaux ont été condamnés au pénal, tandis que les collègues qui avaient laissé fuiter l’information auprès de la justice se sont vu infliger de lourdes sanctions administratives par l’employeur(1). Fallait-il parler ou ne rien dire ? Le besoin de réassurer les professionnels en leur fournissant des repères a conduit le ministre des Affaires sociales de l’époque, Claude Evin, à confier à Jean-Pierre Rosenczveig une mission sur la déontologie du travail social. « L’un des enjeux que nous avions était de clarifier les termes du débat en partant du constat que, contrairement à ce que l’on dit ou pense souvent […], les travailleurs sociaux ont plus de liberté qu’ils ne le croient », explique le magistrat(2).…
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