Publié le : Dernière Mise à jour : 26.07.2017Par : Clémence DellangnolLecture : 1 min.
Noyé sous la paperasse. Mort desséché dans des files d’attente interminables, des toiles d’araignée pendant de son chapeau. Le visage crispé, se frappant la tête avec un marteau, bouillant de colère en entendant une énième consigne contradictoire. C’est ainsi que le caricaturiste iranien Mana Neyestani représente le candidat à l’asile politique en France dans une bande dessinée au titre évocateur, Petit manuel du parfait réfugié politique. Ce parcours, le dessinateur l’a vécu lui-même avec son épouse, durant deux ans. Emprisonné en 2006 pendant trois mois à cause d’un dessin humoristique, Mana Neyestani a en effet choisi de fuir l’Iran, s’exilant en Malaisie avant de rejoindre la France en 2011. Là, il a découvert l’absurdité inextricable du parcours imposé aux demandeurs d’asile. Les dossiers auxquels il manque toujours une pièce. Les retards d’instruction pour des bourdes mineures ou des erreurs d’enregistrement. Les heures d’attente à la porte des administrations. La dépersonnalisation des demandeurs, réduits à un numéro de dossier. Les fonctionnaires débordés et finalement insensibles, se contentant de répéter mécaniquement les mêmes consignes. Les travailleurs sociaux en prennent…
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