Publié le : Dernière Mise à jour : 17.09.2017Par : É.V.Lecture : 2 min.
Il est beaucoup question de cheveux dans La ligne de couleur et Trop noire pour être française ?. De chevelures crépues, prétendues « moches » et qui distinguent les Noirs des Blancs – ou plutôt les « marrons » des « beiges », comme le dit l’un des jeunes témoins du premier film. Chacun à sa manière, ces documentaires – le premier sortant dans les salles obscures, le second diffusé sur Arte – témoignent du racisme que des personnes de couleur, toutes françaises et de culture française, ont rencontré au cours de leur vie. Dans le reportage de Laurence Petit-Jouvet, 11 anonymes racontent leur expérience, sans commentaire ni analyse, sans se lamenter non plus. Il y a Mehdi, adjoint au maire dans une ville de Seine-Saint-Denis, qui croise chaque jour l’étonnement dans le regard des gens, devant cet homme « au faciès et au nom maghrébins » qui brigue des fonctions républicaines. Yumi, comédienne de théâtre passionnée de Racine, qui est obligée de se tourner vers le doublage, faute de rôles pour les Japonaises. Jérémie, adopté du Sri Lanka à l’âge de deux mois par des notables parisiens, qui regrette qu’on le prenne toujours pour un étranger… Tous voudraient parfois que leur couleur s’efface,…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques