Assembleur, ensemblier, chef de file, bla-bla-bla »
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Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Par : Julien Damon Professeur associé à Sciences Po.Lecture : 3 min.
« Assembleur, assembleur ! Est-ce que j’ai une gueule d’assembleur ? » La célèbre réplique d’Arletty vient à l’esprit lorsqu’on s’intéresse à la place de ce terme dans le lexique des mots du social actuellement en vogue. Qu’il s’agisse de l’Etat, du département, des intercommunalité, des caisses d’allocations familiales (pour ne citer que ces acteurs), tout le monde se veut, depuis quelques années, « assembleur » des politiques sociales, la vocation d’assemblage (sans que l’on sache bien de quoi il retourne) devenant même disputée. Collectivités territoriales, caisses de sécurité sociale, mais aussi institutions de prévoyance aiment s’attribuer cette fonction que rien ne définit précisément mais dont on sent qu’elle est connotée positivement. Au regard de la dispersion des interventions et de la complication labyrinthique du droit, être assembleur signifierait, en quel que sorte, être le recours, le responsable, le coordinateur.Etre assembleur est, semble-t-il, si important que d’autres mots sont parfois employés, dans les rapports d’activité et dans les propos de tribune, comme synonymes ou adjuvants. On trouve ainsi souvent le terme « ensemblier ». Là aussi, dans cette expression…
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