Publié le : Dernière Mise à jour : 04.06.2017Par : Clémence DellangnolLecture : 1 min.
Leur projet de bébé, Bastien et Félicie l’ont mûri pendant deux ans, avant de se sentir « prêts tous les deux ». Prêts, notamment, à affronter la réaction des « professionnels », forcément désarçonnés face à la future parentalité de ce jeune couple d’ouvriers en établissement et service d’aide par le travail (ESAT). « Nous nous sommes efforcés de ne pas juger, mais de les accompagner dans leur choix », raconte une éducatrice dans Un parfum de victoire, un recueil de témoignages consacré à la parentalité des personnes handicapées. Las, après la naissance de l’enfant, les professionnels de la protection maternelle et infantile (PMI) et de l’hôpital ont exigé que la jeune mère soit placée sous surveillance pendant un mois. « Pour eux, l’enfant était a priori en danger, car né de personnes handicapées intellectuelles », explique l’éducatrice. Un mois pendant lequel Félicie se souvient avoir « beaucoup pleuré »: « Tous les jours, raconte-t-elle, j’entendais que je n’étais pas capable. » Finalement, le développement normal du bébé a permis d’écarter la menace du placement, et à la petite famille de rentrer chez elle, avec les accompagnements adéquats. « Le désir d’enfant porté par des adultes,…
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