« La participation électorale peut entraîner d’autres formes de participation citoyenne »
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Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Par : Céline BraconnierLecture : 5 min.
Inaudibles, les personnes précaires le sont parce qu’elles ne parviennent pas à se faire entendre, notamment dans le champ politique. Spécialiste des comportements électoraux, Céline Braconnier a dirigé avec Nonna Mayer, lors de l’élection présidentielle de 2012, une enquête sur le rapport des précaires au politique. Il est urgent, estime-t-elle, de faciliter l’accès au vote pour tous.
Qui sont ces « inaudibles » auxquels vous consacrez cet ouvrage ?Un tiers de la population inscrite sur les listes électorales est en situation de précarité – soit 17 millions de personnes, selon notre enquête quantitative. Il s’agit d’une population dont les trajectoires sont très diverses. Un ouvrier sur deux est en situation de précarité, plus du tiers des employés, des agriculteurs, des petits artisans et commerçants. Toutes ces personnes ne font plus entendre leur voix car l’un des effets marquants de la précarité, c’est le retrait de la vie de la cité, qui se traduit notamment par une moindre inscription sur les listes électorales. Les populations en situation de précarité sont en effet quatre fois moins inscrites que les autres. La précarité change la vie…
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