L’INED identifie les facteurs de risque suicidaire en prison
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Publié le : Dernière Mise à jour : 02.06.2017Par : Eléonore VariniLecture : 2 min.
Il y a 40 ans déjà, une étude de l’Institut national des études démographiques (INED) établissait pour la France une nette « sursuicidité » des personnes détenues par rapport à la population libre. A partir des données fournies par la direction de l’administration pénitentiaire, des chercheurs ont une nouvelle fois mis ce constat en évidence : le taux de suicide est sept fois plus fréquent parmi la population masculine sous écrou que dans la population générale. Analysant le suicide des personnes écrouées entre 2006 et 2009 (soit 378 décès), les auteurs ont identifié les principaux facteurs de risque – sachant que l’administration pénitentiaire n’enregistre pas de manière systématique les tentatives de suicide. Ils notent d’abord que près de la moitié des décès survenus dans les prisons françaises sont des suicides. Les personnes condamnées pour des infractions violentes et sexuelles sont surreprésentées parmi ces suicidés. La fréquence des suicides est plus élevée chez les détenus qui sont seuls dans leur cellule ou placés en cellule disciplinaire, de même que chez les personnes qui ne reçoivent pas de visite de leurs proches et les condamnés âgés de plus de 30 ans. A l’inverse, les…
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