Publié le : Dernière Mise à jour : 26.07.2017Par : Nicolas BoigeaudLecture : 6 min.
« Les événements de Charlie Hebdo, en janvier dernier, illustrent le danger que représentent la radicalisation de certains jeunes et leur capacité à poser des actes(1). Depuis, les débats politiques et sociaux se succèdent, à juste titre. Les uns interrogent le modèle d’intégration de notre société, les autres questionnent les réponses judiciaires apportées ou à développer contre les extrémistes. Mais je ne trouve aucun écho à ce que je constate depuis longtemps, en tant que professionnel de l’action sociale, sur le terrain du secteur de l’enfance en grande difficulté(2).Les frères Kouachi ont connu un parcours d’enfants suivis par l’aide sociale. Cet élément ne m’a guère étonné ! Loin de moi ici l’idée de stigmatiser notre public, mais les événements ont agi comme un prisme et sont venus conforter notre sentiment quant à la capacité de certains jeunes placés à basculer dans ce type de démence. Cette impression ne se base pas sur leur appartenance à une ethnie ou à une religion particulière, mais l’analyse des situations et des parcours des enfants que nous accueillons nous amène à penser que leur construction psychique peut les prédisposer à des passages à l’acte. Une prédisposition…
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