Publié le : Dernière Mise à jour : 26.07.2017Lecture : 3 min.
Julien Damon. Professeur associé à Sciences-Po.
Personnalité chaleureuse et flamboyante, Pedro Meca était une figure du secteur social(1). Et, plus précisément, du travail social. Ce frère dominicain, de racines basques, ancien militant antifranquiste, en avait fait sa profession. Sa truculence verbale se conjuguait avec une pertinence à dessein déconcertante, l’ensemble se nourrissant d’un esprit rayonnant. Son travail social (car il disait « mon travail social »), sans horaires ni conventions collectives, relevait davantage de la pratique que de la doctrine. Son expérience d’animateur et d’éducateur, à travers ses multiples aventures et projets, se relit dans un ouvrage au titre original, Les contrebandiers de l’espoir. Il avait, en des temps éloignés, lui-même exercé en trafiquant cigarettes et alcool. On ne saurait résumer ses idées, sur le registre du travail social comme en d’autres, tant la profusion devenait parfois torrentielle. On peut toutefois en extraire une, assez simple : selon-lui, le principe premier n’était pas de mettre les usagers au centre (comme on le dit bien souvent), mais de vivre parmi eux ! Et de souligner que,…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques