Permanent de lieu de vie, une autre façon d’accompagner
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Publié le : Dernière Mise à jour : 09.09.2017Par : Caroline HelfterLecture : 12 min.
Entre engagement quasi sacerdotal et désir de ne pas se laisser dévorer par le métier, les permanents de lieux de vie et d’accueil s’emploient à cultiver la singularité de leur accompagnement. Mais il est aujourd’hui plus compliqué qu’autrefois de monter de tels projets et les nouveaux impétrants n’ont sans doute plus le feu sacré des pionniers.
« Quand les premiers lieux d’accueil sont arrivés en Aveyron, en 1974, […] j’ai été très touchée personnellement, voire bouleversée, d’abord par la personne de ces jeunes professionnels, puis par leur projet », se souvient Edith Guillemet, inspectrice honoraire de l’aide sociale à l’enfance (ASE) de ce département(1). « Vivre au quotidien dans un trou de campagne, vivre avec des enfants qui souffraient de troubles graves de la personnalité, eux qui avaient eux-mêmes de jeunes enfants, quelle audace ! » Nés en dehors du système pour des jeunes – et, dans une moindre mesure, pour des adultes – en marge de la société, les lieux de vie et d’accueil (LVA) sont reconnus depuis 2002 au même titre que les établissements et services sociaux et médicosociaux(2). Majoritairement implantées en milieu rural, ces…
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