Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Lecture : 6 min.
« A travers les CV reçus à la DASo et les entretiens de recrutement, j’ai pu constater une arrivée importante de jeunes venant de bacs technologiques, pas toujours en lien avec l’action sociale, se destinant a priori aux métiers de la vente, de la comptabilité, de l’industrie, etc., motivés fortement par un métier réputé sans chômage, parfois découvert à travers un bilan de compétences. “On m’a dit que j’étais faite pour ce métier” ou “j’étais dans la vente, ce que j’aime c’est la relation au client, mais pas la relation d’argent” sont des phrases que j’entends régulièrement. Les motivations humanistes, militantes ont petit à petit fait place à des motivations pragmatiques et les niveaux scolaires en entrée de formation se sont abaissés. En corollaire, l’investissement à long terme dans ce métier, riche mais difficile, s’amenuise, notamment en polyvalence de secteur, en particulier en région parisienne.Comment expliquer ces phénomènes ? A partir de mon expérience quotidienne, je me permets quelques hypothèses. Au cours des Trente Glorieuses, le métier d’assistante sociale faisait partie des métiers (comme institutrice, infirmière) qui donnaient aux filles de la classe ouvrière et de…
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