Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Par : É. V.Lecture : 2 min.
Un hiver au cœur d’un centre d’hébergement d’urgence pour sans-abri, à Lausanne (Suisse). Son entrée, anonyme, ressemble à un vieux parking abandonné – certains l’appellent le « bunker ». Pourtant, devant cette lourde porte, c’est chaque soir le même rituel, qui donne lieu à des bousculades parfois violentes. Près d’une centaine de personnes à la rue se présentent pour 70 places. Les travailleurs sociaux ont la lourde tâche de « trier les pauvres » : femmes et enfants d’abord, personnes âgées ensuite, puis les hommes. Qui n’acceptent pas toujours d’être laissés derrière et continuent parfois de frapper longtemps à la porte. Un témoin ne comprend pas qu’on le laisse dehors au « pays de la Rolex ». A l’intérieur, les « heureux élus » devront s’acquitter de 5 francs suisses (l’équivalent de 4,65 €) pour bénéficier d’un repas chaud et d’un matelas dans le dortoir. Déjà auteur d’une production sur un centre de rétention administrative(1), le réalisateur Fernand Melgar a filmé les démunis qui entrent dans L’abri, mais aussi ceux qui restent dehors et pour qui la nuit va être encore plus longue. C’est sa rencontre à la soupe populaire avec un couple d’Espagnols – que l’on suit pendant une…
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