Publié le : Dernière Mise à jour : 23.09.2017Par : Caroline HelfterLecture : 1 min.
Disponibilité, discrétion, délicatesse : une intervention à domicile est une intervention en trois dimensions. Telle est la belle leçon que la psychologue Carine Maraquintire de son expérience en service d’éducation spéciale et de soins à domicile (Sessad) auprès d’enfants atteints de déficience motrice et de leurs familles. La complexité d’une telle pratique, qui conduit à s’introduire sur le territoire et dans l’intimité d’autrui, est que « nous sommes, toujours, un étranger pour une famille, un corps étranger pour un corps familial », explique la clinicienne. Pour se faire tolérer, l’intervenant a besoin de susciter un minimum de sympathie, et Carine Maraquin plaide pour une « juste proximité », plutôt qu’une « bonne distance » qui tenterait de mettre de côté investissement affectif et émotions. Toutefois, il ne faut pas non plus se faire trop aimer, au risque d’avoir du mal, le moment venu, à se quitter paisiblement au terme de l’accompagnement. Décrivant à petites touches l’inconfort des débuts d’une intervention et les conditions d’un mutuel apprivoisement, l’auteure pointe la solitude du professionnel et l’importance de passer régulièrement au service « pour restaurer du “collectif” »…
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