« Les stéréotypes journalistiques sur les banlieues répondent à une rationalité professionnelle »
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Publié le : Dernière Mise à jour : 31.07.2017Par : Jérôme BerthautLecture : 6 min.
Les quartiers populaires sont souvent maltraités dans les médias. C’est du moins le sentiment persistant exprimé par leurs habitants. Cette perpétuation des lieux communs sur la banlieue s’explique, non par des partis pris idéologiques, mais par les conditions mêmes de production de l’information, estime le sociologue Jérôme Berthaut dans une enquête sur le sujet.
Les quartiers populaires sont-ils effectivement maltraités dans les médias ?On voit en tout cas surgir régulièrement des controverses et des polémiques sur leur traitement médiatique. Cela a été particulièrement vrai lors de l’élection présidentielle de 2002, durant laquelle les faits divers en banlieues ont été surmédiatisés. A la suite de ces débats, certains médias se sont engagés à parler différemment des quartiers populaires. C’est d’ailleurs ce que demandent le Conseil supérieur de l’audiovisuel et la loi sur l’égalité des chances. Mais ces promesses se révèlent en contradiction avec la priorité que de nombreux médias donnent aux faits divers. L’exemple du quartier de la Villeneuve, à Grenoble, l’a montré récemment. Il a fait l’objet d’un reportage diffusé en septembre 2013 dans…
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