Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Par : Clémence DellangnolLecture : 2 min.
Ecrouée en octobre 2012 pour l’exécution d’une sanction prononcée en 2010, Sophie venait de mettre au monde un petit garçon. Agé de dix jours, l’enfant a été placé en pouponnière et, pendant presque un an, n’a vu sa mère qu’une heure au parloir, une fois par mois. Le fils aîné de Summer, lui, vit seul dans l’appartement payé par sa mère, sur les économies qu’elle possède encore. Depuis l’incarcération de celleci, ses deux petites sœurs, âgées de 14 et 3 ans, ont été placées, l’une dans une famille d’accueil, l’autre dans un foyer. Condamnée pour des escroqueries au préjudice de l’Urssaf, Murielle se désole que sa fille de 3 ans cache son visage lorsqu’elle la rencontre au parloir et refuse de s’asseoir sur ses genoux. En prison, assumer ses responsabilités de mère est « mission impossible », constate Isabelle Rome dans l’essai Dans une prison de femmes. Successivement juge de l’application des peines, juge d’instruction, juge des libertés et de la détention, juge en correctionnelle et aux assises, désormais conseillère à la cour d’appel de Versailles, la magistrate a enquêté pendant un an à la maison d’arrêt des femmes, située à deux pas de l’illustre château. Elle souhaitait, écrit-elle,…
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