Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Par : Elsa MaudetLecture : 1 min.
« Un homme tremble au bas de l’immeuble. » Cet homme, c’est Martin. On ne sait pas s’il s’agit de son prénom ou de son nom. Tout ce qu’on sait, c’est qu’il squatte entre le premier et le deuxième digicodes et qu’il incommode tout le monde. Défèque devant le bâtiment, reste vautré au sol avec sa copine Martine, fume sans gêne. « Martin promet qu’il respectera la loi antitabac dès que celle sur le droit au logement pour tous le sera », écrit Mathieu Lindon, journaliste littéraire de Libération, dans son roman Les hommes tremblent. Son antihéros, adepte du tapage nocturne, préfère dormir n’importe quand sauf la nuit, jugeant qu’« il y a toute la mort pour dormir ».Dans les étages, on prend bien soin de ne pas l’inviter chez soi. En général, les locataires sont plus tolérants que les propriétaires, mais à l’exception de Cyrille, l’ado des Pernon, personne n’est franchement ravi de le croiser. Surtout que Martin apostrophe le moindre passant, résident comme invité, avec une passion certaine pour l’insolence et une volonté appuyée de mettre tout le monde mal à l’aise. Les frasques de ce voisin non désiré permettent de se plonger dans le huis-clos de l’immeuble, où chacun tient sa place :…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques